Croyant à tort qu'il me serait facile de faire un récit ayant pour cadre un régime nazi, je me suis surpris à naviguer dans les flots de monsieur Alain Paris, de son cycle " le monde de la Terre creuse " et sans même le vouloir, je pénétrais dans ses eaux créatrices. Or, refusant de faire un plagiat de cet auteur, comme de n'importe quel autre, je me suis résigné à effacer mon texte, soit une cinquantaine de pages, afin de le reprendre depuis le début, en mettant en place des idées qui me forceraient à m'éloigner de sa propre histoire. Pour cela, je me souvins de l'approche originale qu'en avait fait l'écrivain Robert Harris avec son œuvre magnifique : " Fatherland " et la solution se présenta naturellement à moi, il fallait que je fasse un roman d'après-guerre et non dans sa continuité. Il est surprenant comme un tel symbole de la terreur puisse imprégner un ouvrage d'un linceul d'horreur, sans avoir besoin de décrire des faits historiques à la fois révoltants et émouvants. Maintenant, ce roman n'est pas là pour faire le procès des uns ou des autres, l'apologie du mal, ce n'est juste qu'une histoire dans un monde parallèle et rien de plus. Rappelons que le svastika ou swastika était un symbole universel religieux que l'on retrouve dans de très nombreuses cultures avant de devenir, par inversion de son reflet, une croix gammée.