On croit toujours que c'est l'écrivain le patron mais pas du tout, la correctrice est une créature fragile avec des griffes super bien acérées et ce n'est pas celui que l'on croit qui a toujours le dernier mot. Je reconnais que parfois, je sors une phrase un peu lourde qui oblige la petite dame à reprendre mon texte, que je ne fais pas forcément attention à mes tirets, que j'oublie une ou deux règles grammaticales, MAIS CE N'EST PAS UNE RAISON POUR ME CRIER DESSUS, JE SUIS TOUT DE MÊME UN ANCIEN BÉBÉ, je suis sensible. J'y comprends rien moi aux couleurs où l'on met des " s " ou non. Vous allez nous embêter encore longtemps avec vos bêtises ? En plus, elle veut une seule lecture, moi j'en veux deux, elle aime la truite, je préfère le steak, elle dit maroilles, je réponds emmental, elle boit de l'eau, je suis au mojito, la vie d'écrivain n'est vraiment pas facile tous les jours.
Commenter cet article